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*** Lumière sur une artiste ***

Marie Bagi vous présente,

 Elisabeth Lucica Tschyrkow 

Peintresse

                      Aujourd’hui, je vous présente l’artiste Elisabeth LUCICA Tschyrkow, que j’ai eu le plaisir de rencontrer au Café de Grancy à Lausanne. Cette « aventurière » a vécu, étudiée et/ou travaillée à New York, Paris, Moscou, Londres et Genève. Elle aime tester les différents médiums artistiques, mais reste fidèle à la nature dont elle ressent profondément les bienfaits. Les émotions qu'elle lui procure seront à l'origine d'une passion, et des œuvres, qui n'a jamais cessé d'exister dans le cœur d'Elisabeth. Rencontre.

D’origine russe (avec un lien de parenté avec l'écrivain, poète et peintre russe, Mihail Yourevitch Lermontov) et arménienne, Elisabeth est née à Paris. Elle vit actuellement à Genève.  Elle a appris la peinture sur soie (foulard) chez l’une de nos artistes Montserrat Llusía ; c’est comme cela qu’elle a connu l’existence d’Espace Artistes Femmes. Elle a suivi également des cours d’acrylique. Elisabeth prône qu’il faut faire ce que nous ressentons. Enfant déjà, à l’école, elle se souvient que ses tableaux étaient exposés lors des cours d’arts visuels. L’art l’a accompagnée jusqu’à ce qu’elle commence à travailler, dans le secteur banquier/services financiers à New York, jusqu’à ce qu’elle déménage à Moscou, puis à Londres et finalement Genève. Pendant sa vie professionnelle à Londres, elle était responsable de l'Europe centrale et orientale, du Moyen-Orient et de l'Afrique - soit une trentaine de pays. Elle a fréquemment voyagé dans certains de ces pays, y compris l’Inde.

Le rythme du travail lui donne à peine le temps de respirer alors que pour faire de l’art, elle lui fallait pouvoir se concentrer. Alors, à la moindre occasion qu’elle était libre de créer, par exemple, dès qu’elle était bloquée par la neige, à New York, elle se jetait sur ses toiles qui recevaient toute son attention. Elisabeth a commencé par exposer à Versoix où elle réside, et aussi dans plusieurs organisations internationales, telles que l’ONU, OIT et l’OMPI. Elle a été invitée à devenir membre à le Chelsea Arts Club de Londres, où elle a régulièrement exposé et vendu des tableaux pour les causes caritatives du club. Septante pourcents sont des artistes et trente pourcents des personnes associées au monde de l’art.  Elle a également participé et vendu au programme caritatif du Royal College of Art de Londres, le « RCA Secret ».

Ses créations sont abstraites, mais exposent des éléments tels que l’eau, les montagnes, les bateaux ou les oiseaux. Certaines de ses œuvres acryliques sont également devenues des inspirations et le motif de ses foulards. Ces derniers sont réalisés avec une peinture spéciale et ont été exposé à la Galerie Boléro de Versoix. Ils sont réalisés avec l’intention de laisser une empreinte importante chez les personnes mais aussi avec l’intention de laisser les émotions sortir de son être tels que la tranquillité, le paisible et l’originalité. L’inspiration de peinture sur soie lui est venue du fait qu’elle porte elle-même beaucoup de foulards, mais aussi parce qu’elle voulait se donner un nouveau défi artistique.

Elle signe ses œuvres « Lucica » du prénom de sa grand-mère arménienne et de son deuxième prénom. Peindre, c’est créer quelque chose qui lui procure de la joie. Créer de nouvelles choses et explorer, c’est son mantra. Mais, ajoute-t-elle, elle ne veut surtout pas répéter les mêmes choses, seulement si c’est pour améliorer ou innover l’idée originale.

Elle aime profondément la nature qui est son sujet de prédilection. Elle lui procure une paix infinie. La création lui donne la possibilité d'aller de l'avant et de la représenter comme elle le ressent.  C’est comme cela qu’elle a été élevée, à ressentir ce qu’elle voit et à présenter l’essence de ce qu’elle est : une aventurière. Ce terme lui parle du fait qu’elle a été encouragée et inspirée par son meilleur exemple, sa mère, qui a travaillé dans le domaine des droits humains et a fait du bénévolat pour des causes justes. Très admirative de son travail, cette dernière l’a encouragée à exposer. Elle a fait face à de nombreux défis. Parmi eux, elle a élevé deux jeunes enfants et leur a donné la possibilité de faire des études supérieures et d’explorer le monde, l’Europe en voiture, l’ancienne Yougoslavie, l’Afrique du Nord ainsi que la Grèce en ferry. 

Cela fait quatorze ans qu’elle a repris la peinture intensément. Elle me montre des paysages avec des bouleaux russes et des paysages maritimes avec de couleurs vives montrant le changement de saisons, ce qu’elle aime énormément dans la nature. Ses émotions passent par la peinture, ses œuvres sont très intimes. En cherchant la liberté, elle se rebelle contre les limitations créées par les normes de la société et elle laisse le pinceau s’exprimer. Ainsi, les troncs des bouleaux peuvent devenir orange et violets. Les émotions que ses œuvres reflètent témoignent de son talent. Nous sommes comme engloutis dans son œuvre à la vue de ses paysages dont les étendues nous submergent de joie.

 

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Autrice : Marie Bagi, docteure en Histoire de l’art contemporain et philosophie

 

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Publié le 12 mai 2023

 

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